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La graisse, le sucre et le sel créent une dépendance à la “junk-food”
Source: THE END OF OVEREATING by Dr. David Kessler by expandedbooks. / Date: JUILLET 2009 / Catégorie: Presse générale
Résumé:
Il y a quelques temps, on disait chez les Céliaques du Mexique, que les problèmes de déficit d’attention, d'anxiété, d'individualisme, de manque de communication et de frustration chez les enfants pouvaient être dus à une consommation excessive de produits industrialisés avec de forte teneur en sucres, additifs et graisses insaturées, favorisée par le “bombardement” de messages publicitaires de la part des moyens de communications, destinés principalement à ce secteur de la population, comme le font remarquer les psychologues et les représentants de l’organisation “Poder del Consumidor en México”.
Aujourd’hui, Jonathan Leake, publie un article dans le The Sunday Times, où il établit que l’ancienne commission nord-américaine de contrôle de standards des aliments soutient que la “junk-food” comme les barres de friandise Snickers et le ketchup sont irrésistibles, et que ce sont les fabricants eux-mêmes qui ont découverts les niveaux idoines de graisse, sucre et sel qui créent une dépendance chez les sujets qui les consomment.
David Kessler, ex-directeur de l’Administration de médicaments et aliments (FDA), a avertit que les snacks, céréales et plats cuisinés conçus par des scientifiques en alimentation peuvent agir sur les centres de gratification du cerveau comme le fait le tabac et que les fabricants cherchent à déclencher un “point d’extase” lorsque les sujets mangent certains produits qui leur donnent envie d’en manger plus.
“Le moment est arrivé de cesser d’accuser les individus de souffrir de problèmes de surpoids ou d’être obèses – a affirmé Kessler-. Le véritable problème est que nous avons créé un monde où la nourriture est toujours disponible et élaborée de façon à ce que nous voulions toujours en manger plus. Pour des millions de personnes, il est tout simplement impossible de résister à la nourriture moderne”.
Dans son livre intitulé “The end of overeating», Kessler cite le ketchup Heinz et le chocolat blanc au moka Frappuccino comme exemples des milliers d’aliments modernes qui ont été manipulés afin de stimuler les sensations de plaisir.
Une étude réalisée par Kessler avec des chercheurs de l’Université de Yale, avec des techniques de résonance magnétique, a démontré que près de 50% des personnes obèses et 30% des personnes en surpoids étaient prédisposés à ce que l'on appelle “l'activation excessive”.
“ La bonne combinaison de goûts déchaîne un plus grand nombre de neurones et fait que celles-ci s’exaltent d’avantage”, a assuré Kessler. L’envie de manger d’avantage devient plus forte, ce qui pousse la personne qui mange à chercher plus de nourriture.
Dans une autre étude, les scientifiques ont utilisés des souris de laboratoire pour étudier comment les différentes associations de graisse, sucre et sel déclenchent la libération de neurotransmetteurs dans les centres de plaisir du cerveau. La combinaison la plus puissante contient de la saccharose mélangée à du chocolat et à de l’alcool, soit le même mélange que l’on trouve dans des desserts tels que le tiramisu.
Kessler a dit: “Un grand nombre d’entre nous possède ce que l’on appelle un “point d’extase”, soit le point où nous ressentons le plus grand plaisir du sucre, de la graisse ou du sel. Si l'on ajoute plus de sucre, l’aliment devient encore plus délicieux, jusqu’à atteindre le point d’extase, puis il devient trop sucré et le plaisir diminue. Et il en va de même avec la graisse ou le sel”.
Au point optimum, les aliments stimulent l’appétit de nombreuses personnes au lieu de les rassasier, toujours selon Kessler, qui a dirigé la FDA entre 1990 et 1997, et qui est aujourd’hui professeur à l’Université de Californie.
Les experts soutiennent que cette évidence a souligné le besoin d’une intervention de l’état. Néanmoins, lorsqu’au début de l’année Gordon Brown a annoncé sa stratégie d’”une alimentation saine, une vie saine”, il a dit: “Il ne fait aucun doute que le maintient d’un bon poids est en premier lieu la responsabilité des individus et que ce n’est pas à l’état de dire aux gens comment ils doivent vivre”.